De l’Antiquité à nos jours, les jeux de hasard ont connus de nombreuses évolutions. Autrefois pratiqué dans la rue entre amis, c’est désormais des de luxueux casinos que des joueurs anonymes s’affrontent et se côtoient. Les casinos français disposent d’une histoire riche et mouvementée que VegasMaster vous propose de découvrir.
Napoléon Bonaparte
Les balbutiements des casinos
L’histoire des casinos commence à la Cité des Doges. Au XVIIème siècle, Venise était alors un État à part entière articulé autour de la Sérénissime. En 1626, le premier établissement consacré aux jeux de hasard et d’argent fut construit près de la lagune vénitienne. Le terme « casino » dérivera du mot italien « casa » signifiant maison, et, permis de fixer la définition à ces établissements d’un genre nouveau.
En France, les établissements consacrés aux jeux de d’argent connurent une histoire assez mouvementée. Les jeux de hasard ne furent légalisés qu’au XVIème siècle, mais, uniquement pour la noblesse. Les joueurs modestes devront attendre que quelques têtes royales tombent avant de pouvoir s’adonner librement à leur passe-temps favori. Après la Révolution française, bien que techniquement proscrite, la pratique des jeux de hasard fut enfin tolérée par les autorités.
La Révolution française joua un rôle clef dans l’évolution des jeux d’argent français. Jouer aux cartes devint même un symbole d’engagement politique et les cartes à jouer furent redessinées. Adieu reines et rois, bonjour égalités, libertés, génies et idéaux ! La Révolution française marqua également un léger déclin de l’influence de l’Église alors farouchement opposée à la pratique de jeux de hasard. Le point de vue des autorités religieuses par rapport au jeu évolua petit à petit jusqu’à devenir neutre, permettant aux joueurs les plus pieux de pouvoir jouer sans se cacher.
Vers une organisation officielle
En 1806 un décret vient chambouler la vie des joueurs en octroyant au Préfet de police la permission de délivrer des autorisations dérogatoires pour la création de casino dans les stations balnéaires et la Ville de Paris. Le décret inclut également les « lieux où il existe des eaux minérales, pendant la saison des eaux seule », permettant ainsi la création de casinos dans des régions non-côtières.
En 1907, une loi fondamentale pour les jeux en France permis la création de cercles de jeux et de casinos dans les sites thermaux et stations climatiques après l’autorisation préalable du Ministère de l’intérieur. Cette première loi fut suivi par de nombreuses autres dont une qui vint bouleverser l’avenir des joueurs parisiens. En 1920, une loi est votée interdisant la création de casinos à moins de cent kilomètres de la capitale.
Ce fut un véritable coup de massue pour les joueurs d’Île-de-France. En effet, rappelons, qu’aucune station balnéaire n’est située à proximité de la capitale, contraignant les joueurs à de longs trajets, très onéreux à l’époque, afin de pouvoir se détendre dans un casino français et jouer à leurs jeux préférés. En 1931, une exception fut accordée pour la ville d’Enghien-les-Bains, station thermale la plus proche de la capitale. Le casino d’Enghien-les-Bains reste à ce jour l’établissement de jeux d’argent le plus proche de Paris.
Le saviez-vous ?
En France, l'âge minimum pour être admis dans un casino est fixé à 18 ans (majorité civile soit 18 ans et un jour). Ne tentez donc pas de rentrer dans un casino français le jour de vos 18 ans.
Les casinos français modernes
En 1959, un décret vient clarifier la définition du terme « casino », est dès lors considéré comme casino un établissement comprenant trois activités distinctes : spectacle, restauration et jeux. Ces activités doivent être réunies sous une direction unique et ne peuvent être affermées. Cette nouvelle définition vint quelque peut perturber les habitudes des casinotiers qui durent équiper leur(s) établissement(s) en fonction de cette nouvelle vision du casino à la française.
En 1969, les américains posèrent le pied sur la lune et leurs jeux débarquèrent dans les casinos français. Un décret autorisa trois nouveaux jeux dont l’absence semble aujourd’hui impensable : le blackjack, le craps et la roulette américaine. De nombreux décrets, lois et amendements vinrent réglementer peu à peu les casinos français. Quelques années plus tard, la Guerre des casinos éclata sur la Côte d’Azur, et la popularité de certains jeux de cartes traditionnels français comme le trente et quarante s’effondra.
Le saviez-vous ?
Les membres du personnel travaillant dans la salle de jeux d’un casino doivent être impérativement agréés par le ministère de l’Intérieur.
Les années 80 marqueront également un tournant majeur dans l’histoire des casinos français. Dans un premier temps, en 1987, les machines à sous firent leur entrée dans les casinos français (et eux seuls), grâce à Charles Pasqua, permettant un véritable renouveau de l’offre des jeux des établissements de jeux d’argent français. Dans un second temps, en 1988, l’amendement Chaban Delmas vint peaufiner la règlementation de construction des casinos en France en autorisant de l’implantation de casinos dans les villes de plus de 500 000 habitants, sous certaines conditions.
La création de la CSJ
La commission supérieure des jeux a été créée par décret le 6 novembre 1934. Cette dernière a pour but d’examiner les demandes d’autorisation des casinos français ou des cercles de jeux ainsi que de renouvellement de l’autorisation de ces derniers. La CSJ se compose de 15 hauts fonctionnaires d’État et d’élus (un sénateur, deux maires et le président de l’Association nationale des maires de stations climatiques).
La commission supérieure des jeux se retrouve une fois par mois afin d’examiner les dossiers préalablement préparés par le ministère de l’intérieur. Avant la construction d’un casino français, il faut l’aval du conseil municipal de la commune concernée, celui du préfet, et une enquête effectuée par les Renseignements généraux du département afin de s’assurer de la viabilité des investisseurs et d’éviter tous futurs blanchiment d’argent ou association de malfaiteurs.
Le saviez-vous ?
Les fonctions composant les membres de la CSJ sont publiques mais leur identité respective reste confidentielle. Le président de la commission ne s’exprime donc jamais en public.
Tous les casinos français doivent donc inévitablement passer par la case CSJ. La commission s’assure également du respect de la loi Sapin par les dits établissements. Lors de ces réunions mensuelles, les maires de communes concernées sont invités afin de présenter le projet de construction du casino ou de justifier le renouvellement de l’autorisation. Les décisions finales prises par les membres de la CSJ ne sont jamais rendues publiques, et, les refus ne nécessitent aucune justification de leur part.
Les casinos français en chiffre
D’après les chiffres du dernier recensement, 191 casinos terrestres sont actifs en France métropolitaine et en Corse, les DOM-TOM comptent quant à eux 7 casinos terrestres. La grande majorité des casinos terrestres français est situé en bords de mer, les établissements situés dans les terres sont sensiblement moins nombreux. La France compterait également environ 23 000 machines à sous, de quoi occupé les joueurs français de longues heures sans avoir à faire la queue !
L’histoire des casinos étant en perpétuelle évolution, avec l’uniformisation de certaines lois au sein de l’Union Européenne, il ne serait pas surprenant que de nouvelles lois relatives aux casinos en ligne tels que PlayMillion bouleversent de nouveau l’histoire des établissements de jeux de hasard et d’argent en France. Restez connectés sur VegasMaster pour ne rien manquer de l’actualité des casinos français !